mai 01, 2013 2 Commentaires
[Note : ceci est le numéro 18 d'une série de 20]
Les supports de centrage de l'équipe russe ont suscité un certain intérêt. J'ai écrit à propos de celui de Bill Woodul et demandé des informations. Nous avons appris que la Fédération russe de cyclisme partageait le même bâtiment que son programme spatial.
On ignore cependant combien d'exemplaires de ce support ont été fabriqués et pendant combien de temps. Un modèle entièrement en titane appartient au mécanicien américain Brad Purfeest . Très similaire à celui de Bill, mais d'un style plus moderne.
L'Australien Eric Bishop nous a envoyé des photos du sien. Encore un autre, fondamentalement similaire mais absolument différent. Comme si chaque génération de mécaniciens d'équipe avait apporté de petites modifications. Il n'en existe peut-être qu'une douzaine, tous uniques. Si vous souhaitez acheter celui d'Eric, écrivez-nous et nous vous communiquerons ses coordonnées.
Les roues actuelles, et notamment les jantes, sont trop variables pour que ce type de support soit performant. De plus, les voyages en avion sont fréquents et les limitations de poids rendent les supports portables, même pliables et robustes, trop encombrants. Je suppose que l'époque des supports russes futuristes est révolue.
Aujourd'hui, la meilleure solution pour la portabilité est un support fait maison. C'est simple à construire, donc je doute que quelqu'un commercialise l'idée. Fabriquez le vôtre ! Voici comment :
(1) Commencez par un morceau de feuillard en acier doux de 90 cm de long, 38 mm de large et 3 mm d'épaisseur (ou calibre 9). Vous en trouverez dans n'importe quelle bonne quincaillerie.
(2) Pliez-le en forme de « U », chaque montant mesurant 40,6 cm de haut et la base du « U » 11,4 cm de large. Utilisez un étau et terminez chaque pli au marteau pour une finition nette.
(3) Découpez des encoches pour pattes de cadre aux extrémités de ce U en forme de « fourche ». Vous pouvez commencer par percer deux trous de 3/8" ou 7/16" de diamètre chacun. Placez leurs centres à environ 3/4" du bas de la fourche.
(4) À présent, à l'aide d'une scie à métaux à denture fine, découpez chaque trou en y pratiquant deux fentes. Chaque fente doit être tangentielle au trou et former un angle de 90° avec le haut de la fourche.
(5) Une fois ces 4 découpes effectuées, les ouvertures paraîtront un peu irrégulières. Nettoyez-les patiemment à la lime. Lorsqu'elles seront à peu près correctes, glissez une roue pour vérifier son centrage. L'une des pattes de cadre devra être plus profonde pour que la roue soit bien centrée. La précision n'est pas essentielle.
(6) Percez un trou de 6 mm (1/4") dans l'un des bras de la fourche, à environ 10 cm (4") du bas. Fixez une bande d'aluminium de 30 cm (1 pied) de long, 3 mm (1/8") d'épaisseur et 2 cm (3/4") de large. Pliez l'extrémité de la bande à 90° sur 2,5 cm (1"). Utilisez un écrou Nylstop pour la fixation : il doit être suffisamment serré pour permettre un déplacement aisé tout en maintenant la bande en place.
(7) Pour terminer, percez un trou de 6,35 mm (1/4") dans l'extrémité coudée du bras en aluminium et fixez-y un morceau de 76,2 mm (3") du même aluminium. Utilisez un écrou Nylstop pour maintenir la petite languette mobile en place. Pour les deux pivots, placez une rondelle entre les pièces mobiles et sous l'écrou.
(8) Procurez-vous un serre-joint en C de 7,5 cm (3 pouces) dans une brocante et votre support est prêt. Le support de centrage portable idéal. Il se fait presque oublier dans une boîte à outils et ne déçoit jamais. Bravo !
N'oubliez pas, la simplicité est essentielle pour ce support. Un humble outil au service du prochain. Ne le polissez pas, ne le plaquez pas, ne l'usinez pas, ne le gravez pas et ne le calibrez pas. S'il est volé ou si vous le prêtez définitivement à un mécanicien d'une équipe nationale du tiers-monde, pas de souci. Il faut quelques heures pour le fabriquer. Offrez-les en cadeau !
Pour compléter l'outillage d'un passionné de jantes, il vous faut une clé TS-2. Indestructible et idéale pour les réparations et le collage de pneus. Les meilleures sont anciennes et usées. Elles sont inusables.
Une fois que vous aurez eu une révélation en matière de montage de roues (sueurs nocturnes, une roue qui décroche l'or olympique, quelqu'un qui vous qualifie de gourou, etc.), il sera temps d'ajouter un troisième et dernier élément : un chef-d'œuvre de P&K Lie. Rien ne vous permettra de monter aussi vite et avec autant de précision.
Ces trois-là suffiront amplement, à moins que vous ne vous lanciez dans une collection frénétique de stands. Dans ce cas, il vous faudra un Villum, un rare Park TS-3, un Var Perciray, un Surre, peut-être un Shuz Tung pneumatique, et assurément un Hozan imposant ; impossible de prédire ce que vous découvrirez. Cette quête vous occupera toute une vie.
Voici quelques images du stand russe d'Eric.
novembre 02, 2021
No love for the DT Swiss truing stand?
Les commentaires sont approuvés avant leur publication.
joe
novembre 02, 2021
hi
looks good and simple to make, so being constructed using mild flat steel, this can flex to accept wider hub wheels?