avril 25, 2009 1 Commentaire
Le monde est petit, et chaque jour nous le rappelle. J'ai récemment vendu un tensiomètre FSA à Charles Carrie, un monteur de roues chevronné et triathlète (11 Ironmans !), dont l'atelier se situe à 20 km au sud-est de Paris. Il a commencé à me poser des questions sur les jantes en bois Ghisallo. Et en un rien de temps, il en avait monté une paire !
Sa curiosité n'a fait que croître et, la semaine dernière, il est devenu distributeur de Ghisallo pour la France et Monaco. Si vous lisez le français, consultez son site .
Les jantes en bois exercent un effet hypnotique sur les passants, mais un effet encore plus grand sur les monteurs de roues. La construction est un défi, une danse, un casse-tête, comme un kata (enchaînement de karaté). L'esprit doit être clair et concentré. Si la stratégie et les mouvements sont pratiqués et répétitifs, une grande part d'inconnu demeure. Chaque ensemble de matériaux (comme chaque adversaire de karaté) est différent, et pourtant familier. Le monteur doit s'adapter spontanément aux lois de la physique qui se déploient.
Une jante reste une jante : point de fixation des rayons, poutre supportant les charges de compression, un anneau à rendre aussi symétrique que possible. Si tout cela est vrai quel que soit le matériau, le bois surprend encore ceux qui ne connaissent que les jantes en aluminium et en carbone. J’avoue que lorsque j’ai monté ma première jante, j’étais un peu sceptique. Les jantes sont si sollicitées et si importantes, comment le bois pourrait-il être aussi performant ? Puis, une fois la roue terminée et après l’avoir parfaitement rodée, j’ai eu une révélation. J’étais conquis.
Voici une citation tirée d'un article publié il y a un an : un constructeur très expérimenté a une véritable révélation. Il énumère tous les chiffres car je pense qu'il n'arrive pas encore à croire ce qui vient de se passer :
Ric,
Je viens de terminer le montage d'une roue en bois avec une uniformité comparable à celle d'une roue en carbone. J'ai pris le temps de la dévoiler soigneusement au départ, puis d'équilibrer parfaitement la tension à 40 kg. Ensuite, j'ai vérifié la tension et dévoilé la roue avant de la tendre jusqu'à 70 kg en deux étapes. À 70 kg, j'ai maintenu la roue droite à 0,18 mm près latéralement et à 0,36 mm près radialement. La tension des rayons est uniforme à 3-5 % près. La roue est magnifique ! Je pense que 70 kg est la tension idéale pour ces jantes.
Riche
Maintenant, j'ai horreur d'attendre la prochaine occasion de travailler le bois. Voici le prochain montage de Charles (moyeux King marron, jantes Elegant, rayons DT) :
Puisque je vous ai présenté l'un de mes ateliers (dans la vidéo de démonstration Morizumi), voici un aperçu de la boutique de Charles en France. Inutile de traduire, le vélo parle un langage universel :
Je suis sûr que nous aurons des nouvelles intéressantes de Charles dans les mois à venir.
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Owen
novembre 02, 2021
I’ve never built wheels with a tension gauge having only taught myself as a young racer to build wheels with little knowledge but a good ‘feel’. Thirty years later I just built my first wooden rim into a wheel. Flexible! A very crazy shape as I got the spoke pattern wrong because I started without my glasses on…things never used to be fuzzy like this! After correcting things everything went back straight and after reading your site I took the wheel into a shop to check the tension. I was pleased to find it all even at 50kg. Now to choose tyres that will be a nice compliment. I can’t wait to ride them!