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Accueil   Blog   L'homme qui aimait les roues

L'homme qui aimait les roues

décembre 29, 2018 11 Commentaires

Top Velo, 1998

Heureux sont les artisans qui aiment leur travail. C'est assurément le cas de Marcel Borthayre, l'une des figures les plus importantes de la tradition française du montage de roues. Grâce à la générosité de sa fille, Maryse, nous pouvons partager quelques détails de sa vie de cycliste. L'article ci-dessus témoigne de sa passion pour le montage de roues.

Marcel est né dans une famille de cyclistes de renom. Son père, Joseph, qui tenait un magasin à Biarritz, était un mécanicien réputé, recherché par des champions tels que Coppi, van Steenbergen, Bobet, Darrigade, Anquetil, Gimondi, Geminiani, Magne et Bahamontes. Ocaña fut peut-être le dernier à disputer le Tour de France en 1977 avec une selle préparée par Borthayre. Le traitement des selles en cuir était la spécialité de Joseph, qui fut considéré comme le roi de la selle dans les années 1950 et 1960. Il s'est éteint en 1983 à l'âge de 94 ans et a travaillé sur le Tour de France à 65 ans.

Pour monter à cheval sans douleur, trempez la selle dans du vin rouge !

L'article fait des blagues sur les traditions populaires entourant la préparation des selles en cuir.

Marcel, quant à lui, était passionné par les roues et, pendant trente ans, il a repoussé les limites des matériaux et du design. Originaire du Pays basque, dans le sud-ouest de la France, il a été constamment influencé par la montagne. Dès les années 1960, il s'est forgé une réputation en fabriquant des jantes très légères à 24 rayons. Cette combinaison était considérée comme impossible à utiliser en compétition, sauf si elle était conçue par Marcel. Lorsqu'on lui demandait pourquoi les autres n'y parvenaient pas, il répondait simplement :

Parce qu'ils n'aiment pas les roues comme moi. Parce que je suis le seul à avoir assez de patience.

Le maestro à l'œuvre.

Quelles innovations et idées géniales ont valu à Marcel une telle notoriété ? Comme pour beaucoup de monteurs de roues indépendants, une grande partie de son outillage a disparu avec lui (il est décédé à Bayonne en 1999). Mais je peux témoigner de son influence sur les monteurs de roues à plus de 9 600 kilomètres de distance. Il a conçu un rayonnage et l'a popularisé en s'affranchissant des conventions. Il utilisait très peu de matériaux et un rayonnage inédit. Dans le milieu cycliste californien des années 1980, le rayonnage « Borthayre » était bien connu. Pour certains, le nom « patte de corbeau » est peut-être familier.

La fameuse « patte d'oie » de Marcel. (Crédit photo : bduc61)

Observez les groupes de trois rayons. Deux rayons forment un angle entre eux, et entre eux se trouve un rayon radial, reliant directement le moyeu à la jante. À l'intersection de ces trois rayons se trouve un ligature. Le ligature et la soudure des rayons assurent leur liaison à leur point de croisement. Cette liaison confère rigidité et résistance (en cas de rupture) à la structure. Elle évite également les bruits de frottement.

Marcel a construit des roues à 24 rayons comportant quatre groupes de trois rayons sur chaque bride de moyeu. Pourquoi pas ?

L'intérêt visuel de ces roues est invisible. Un équilibrage méticuleux des tensions est indispensable si l'on n'utilise pas un montage surdimensionné. Lorsque le nombre de rayons et de jantes est réduit au minimum, chaque gramme et chaque kilogramme de tension doivent être précis. C'est à cette patience que Marcel fait référence.

Ce nouveau profil de rayons offre un ensemble qui pourrait autrement être jugé insuffisant. Grâce à un rayonnage astucieux, même les cyclistes moins expérimentés sont plus enclins à lui faire confiance. En Californie, ces roues nous ont donné l'assurance nécessaire pour tenter de maîtriser des jantes ultralégères (comme la Super Champion Médaille d'Or, à 260 g) avec un nombre de rayons extrêmement bas (24, comme chez Marcel). Nous avons testé ses profils avec succès et avons acquis la conviction qu'un réglage précis et patient de la tension des rayons est essentiel pour ce type de roues.

Les rayons radiaux étaient autrefois inconnus sur route, et Marcel fut parmi les premiers à les utiliser. Depuis, on observe une nette tendance au rayonnage radial, notamment pour les jantes à faible nombre de rayons. Transmettant la force plus directement de la jante au moyeu, les rayons radiaux apportent une rigidité accrue, un atout pour les jantes ultralégères à rayonnage minimal.

Marcel aurait sans doute approuvé certaines évolutions entreprises par les constructeurs qui lui ont succédé. Quoi de plus agréable qu'une roue légère, d'une rigidité acceptable et d'une fiabilité à toute épreuve, notamment pour les ascensions ou les critériums ?

Voici Marcel devant certaines de ses jantes préférées. Remarquez sa sensibilité à ce sujet.

La GL330 de Mavic me manque beaucoup, tout comme la GL 280 avec laquelle j'étais parmi les rares à obtenir de bons résultats. Il fallait être un expert pour la dévoiler. Autrement dit, cela demandait beaucoup de temps, de nombreux allers-retours entre la clé à rayons et le bloc de dressage. Avec une jante aussi légère et difficile à dévoiler, la moindre erreur était irrémédiable ! Il fallait être très délicat avec la roue. Il fallait s'assurer de son bon fonctionnement et de sa stabilité. Il fallait vivre avec elle pour la maintenir en bon état. Cela ne se fait pas en dix minutes. La Wolber Profile A était également une bonne jante. Fragile elle aussi, il fallait manier la clé avec douceur et tendre les rayons progressivement.

Bien que Marcel ne fût pas un promoteur de lui-même, ses roues ont trouvé de nombreux fans.

Je n'ai pas bradé mes roues, j'étais fier de mon travail… Mon histoire, c'est la fidélisation de la clientèle. J'ai connu mon petit succès. Pingnon, Ocana, Fuente, Ovion, Echevarria, nombreux étaient ceux qui ne juraient que par mes roues. Je n'en ai pas tiré profit, vous savez. Et même si je suis triste, je suis heureux. Ces roues sacrées ont nourri mon âme.

Certains d'entre vous, les constructeurs, ne comprennent donc pas ses sentiments ?

Voici des images gracieusement fournies par la fille de Marcel, Maryse.

Annonce d'une exposition récente.

Depuis l'intérieur de l'exposition au Musée basque.

Un prix d'artisanat français.

Un prix d'artisanat français.

Le vénérable support de centrage artisanal de Marcel, avec un pare-soleil fixé sur la gauche.

Pour participer à un événement classique.



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11 Réponses

TIM
TIM

novembre 02, 2021

Wow, .003" TIR ….must have been ‘magical’ dial indicators !….akin to the unicorn

Bruno
Bruno

novembre 02, 2021

Hi Ric
thanks for the article, nevertheless I would appreciate that you quote your image sources in a more extensive manner. Indeed I am the owner of the pair of wheels you picture above – caption "Marcel’s famous “crows-foot.” ", which I showed on the “http://veloretrocourse.proboards.com/” forum. I know the internet is “free” but giving credit won’t hurt, possibly just to reward the very lengthy work needed to save that wheelset which was in a terrible aesthetic condition ! thanks – Bruno ;-)

Anonymous
Anonymous

novembre 02, 2021

I came into a pair of MAVIC Record du Monde de L’heure rims (300g+/-) in 30-hole, with a matching Zeus large-flange hub. The chamfering on the hub suggested a crow’s foot pattern. I could not get a 30-hole rear hub, so I used a 36-hole hub laced 18 and 12, crow’s foot on the driuve side, 1 x on the NDS. getting the tensions right did indeed take more patience than usual, but the wheels are light and stable.

Anonymous
Anonymous

novembre 02, 2021

Very interesting, never have seen that spoke pattern before. I love the artistic side of cycling.

John Lee
John Lee

novembre 02, 2021

Hi Ric,

I was affiliated with 3 pro shops in Cleveland, OH — from the late ‘70s to late ’90s. Same owner, but sequential incarnations (LBS Bicycles, City Bike, HubBub Custom Cycles). I really enjoyed building wheels specifically to meet riders’ requirements, and staked my reputation on the wheels being “trouble free” for the customer. We warranted to touch-up any of our wheels, immediately, for free, any time the customer wanted to bring them in. It was great PR, and took only a minute, due to the quality of the original build (my spec was. 003" TIR for both roundness and lateral runout). Fortunately, very early on, I “discovered” the technique you describe in your Tip #6, which is very efficient.

I know you have a soft spot for Campy 1034, but my favorite was the high flange (1035), and later, the Mavic 550 SSC. I built thousands of wheels using those 2 hubs, but of course, a much greater number using the various Shimano freehubs.

With regards to rims, my commercial preference was always for Mavic. They had a nice range of weights, and consistently good quality. The only issue I had with them was slight bulging at the rim joint (on non-welded models). Before lacing, I would use a Starrett micrometer (and a smooth jaw vise) to make the correction. Most other brands were much worse at the joint. On the welded Araya rims, the weld was often ground down too much, and no way to fix that.

It’s not excessively hilly here, but the road conditions are bad, so we sold thousands of Mavic GP4, and MA40 for rear wheels, often with GL330, and Open4CD in the front. The Campagnolo, Matrix, Sun Metal, and many of the deep-V rims of that time had unimpressive quality.

As the popularity of “un-trueable” wheels (e.g., disk wheels, carbon tri-spoke), or rims which could not be trued to .003" or even .005" TIR (e.g., molded carbon super-deep-V), I saw a dimmer future for fun in the business, and decided to change careers, using my fallback degree in biomedical engineering.

Fast forward 2 decades, and quite a few pounds, and it’s time to replace the wheels of my youth (Campy 1036 pista / Mavic CX18) with something that can safely handle a slightly fatter tire.

As a final note, I found your fantastyk website because I was searching for spline drive alloy nipples!

Best regards,
John

John Lee
John Lee

novembre 02, 2021

Great website! Made me very nostalgic, but jealous that I didn’t have such a resource when I was building hundreds of wheels per year (between other repairs), back in the ‘80s and ’90s. In those days, I was riding Super Champion Medaille D’Or, and Fiamme Ergal. Now, I’m my golden years, I need to re-lace to the Mavic Grise SSC that I set aside when we sold the shop.

Roland
Roland

novembre 02, 2021

Hi, funny this post we celebrate exactly today the death of Marcel Borthayre ( 3 feb 1999)….fantastic man….à master wheelbuilder…..

Fernando
Fernando

novembre 02, 2021

Hello,
very interesting post, it has helped me to learn more about the history of marcel, thank you.
I have a bike shop in Barcelona (Monsieur Vélo) dedicated to old bikes.
some years ago we got many bicycles, parts, tools and wheels from a former catalan cyclist, among these things there were many wheels built by marcel with Campagnolo Record hubs and Super champion rims, 24 spokes crow’s foot lacing, they are works of art.

Anonymous
Anonymous

novembre 02, 2021

when he says “going back and forth from the key to the block” what does he mean ? Key = spoke wrench, OK, but the block ? is he using a stressing jig or something ?

Great article, thanks Ric !

Charles Ramsey
Charles Ramsey

novembre 02, 2021

I visited the shop of custom builder Ron Boi in 1980. His personal bike had a dishless rear wheel with the crows foot pattern and 18 spokes. It was him and Harlan Meyer that got me thinking about wheel design. Of course if you use radial spokes you will bust a flange unless you use my 45 spoke wheel design.

Jon Spangler
Jon Spangler

novembre 02, 2021

I would like to see more on the trchnical advantages of the “crow’s foot” lacing pattern. Is it ONLY useful with extra-light rims and a lower number of spokes? Is it more or less stable? aerodynamic? durable?

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